[Rejseoptegnelse 5.1.1820:]
Jeus le plus grand intérêt en voyant aujourd’hui les marbres d’Egine, restaurés par Thorwaldsen, lesquels appartiennent au Prince Royal de Bavière. En les étudiant on voit quelle force les anciens sculpteurs grecs avaient dans l’anatomie et dans l’art de donner de la vérité et de la vigeur au corps humain, qu’ils traҫait dans le marbre. C’est de même le grand art de Thorwaldsen et voilà pourquoi aucun sculpteur n’aurait su mieux l’estaurer ces statues que Lui. Les vêtemens sont extrêmement serrés selon le coutume de l’art de ce tems et les physionomies loin d’être belles sont tous d’après la même type, singularité qui doit avoir tenu au culte de ce tems ou dumoins a celui du dieu ou de la déesse auquel le tempie étoit consacré auquel ils ornaitent le frontispice.
[Besøg i Quirinalets pragtværelser, indrettede i den franske tid]. C’est dans une de ces pièces … que le basreiief de Thorwaldsen l’entré triomphale d’Alexandre à Babylon est placé en plâtre et c’est là premièrement qu’on se fait une juste idée de ce chef d’oeuvre qui une fois excécuté en marbre fera l’ornement du palais de nos rois.
[Hos landskabsmaleren Schönberger]. Le soir chez Madame de Blome je fis la connaissance de l’epouse de ce même peintre, la cidevant chanteuse de théâtre mad. Marconi, qui toujours encore porte ce nom, qui est née de parents italiens en Allemagne et dont la voix contre alt est encore très belle. Parmi d’autres amateurs de musique y avait-il aussi un sculpteur de nom Trentanova qui a sa voix faussette tellement en son pouvoir qu’il chante les airs les plus difficils que chante mad. Catalani; on lui croirait être castrate, s’il ne chantait pas un duo entre une voix de femme et d’homme admirablement bien. Deux dames pinҫait de la harpe de sorte que cette soirée consacrée à la musique étoit parfaitement bien occupée.