Georg Zoëga
Rom
Herman Schubart
Livorno
Datoen fremgår af brevet.
Because of illness, Thorvaldsen has had to have the bas-relief Briseis and Achilles cast before he was completely satisfied with his work. Zoëga and the Humboldt family have also been ill. Zoëga praises Schubart’s decision to remain at Montenero, thus postponing his journey to Rome. He has sent a crate of books from Rome so that they can be incorporated in the university library at Kiel, where he has been appointed head librarian, and he asks Schubart’s help to have it sent on from Leghorn to Hamburg. Referring to his “Coptic book”, Zoëga mentions that a Danish scholar, the theologian Wolf Frederik Engelbreth, has contacted him regarding a similar philological project.
à Rome ce 2 septembre 1803
Monsieur
Il y a très longtems que je ne Vous ai plus écrit. Par la lettreI du Cardinal BorgiaII Vous savez que j’ai reçu la VotreIII du 11 juillet. Du commencement ç’a été des occupations pressantes qui m’ont détourné d’y repondre, dans la suite un état maladif qui à la fin m’a produit une fièvre succontinuelle qui menaçoit des mauvaises suites et qui m’a reduit à garder le lit pendant plus de deux semaines. Actuellement par l’assistance du brave Médecin Allemand M. KohlrauschIV je m’en trouve délivré, mais je ressens une extrême foiblesse et il m’est resté une fluxion aux yeux, de façon que je ne puis pas encore reprendre mes fatigues ordinaires. On me conseille de passer quelques semaines à la campagne, ce que je ferai peut être à AlbanoV dans la compagnie du Prince de MecklenbourgVI qui y reside depuis la mi-juin et qui m’a invité chez lui.
Vous avez fort bien fait, Monsieur, de differer de passer à RomeVII avec Madame Votre EpouseVIII jusqu’à l’automne, car cette été s’est montrée jusqu’à present extraordinairement malsaine. On ne parle à Rome et dans ses environs que de morts et de malades. Vous ignorez peut-être le malheur de notre ami le Baron de HumboldtIX qui à l’Ariccia a perdu son fils ainéX, et dont le cadetXI transporté malade à Rome à peine a pu être sauvé par la science et les soins indefatiguables du D. Kohlrausch, après avoir été pendant quelques jours presque sans esperance. La mort de son domestiqueXII Allemand a précedé celle de son fils ainé, dans un tems qu’il se trouvoit lui même incommodé d’une fievre produite par un mal de gorge, et Made de HumboldtXIII aussi souffroit des crampes de poitrine. Tout le reste de sa famille, y comprises les servantes, ont eu la fievre ou l’ont encore. La situation desolante de cette maison, autrefois si gaie, la seule que j’avois coutume de frequenter, et dont les maitres sont les personnes les plus aimables que je connoisse ici, a contribué à déprimer mon esprit, les nouvelles que j’en recevois par notre medecin commun augmentoient mon mal. Maintenant le petit Théodore est hors de danger, M. de Humboldt et son épouse se portent bien malgré les veilles nocturnes qu’ils continuent à faire au lit de leur fils unique, et l’état de leurs fillesXIV quoiqu’encore malades n’a rien de menaçant. Il m’a prié de Vous dire que les circonstances dont je Vous ai parlé l’ont empeché de repondre à Votre derniere lettreXV, ce qu’il fera assurement dans la semaine prochaine.
Notre compatriote Thorvaldsen se trouve d’une mauvaise santéXVI il y a plusieurs semaines, et puisque le mal menaçoit de devenir très serieux il s’est à la fin soumis à la direction de M. Kohlrausch, que le ciel paroit avoir envoié à Rome dans ce conjonctures pour assister les étrangers qui se fient très peu des Mèdecins Romains, et à ce qui semble pas sans raison. L’ébauchement du JasonXVII est très avancé, et Thorvaldsen a employé cet intervalle à modeller un très beau basrelief en demi nature, Briséis ravie à AchilleXVIII par les messagers d’Agamemnon. Cependant sa mauvaise santé qui ne lui permettoit plus d’y travailler, l’a obligé de le faire mouler avant d’en être lui même entierement satisfait.
Vous avez sans doute entendu parler des fouilles qu’on fait ici autour de l’arc de SevereXIX et parmi les ruines des thermes de TitusXX. J’ai vu l’arc presque découvert, mais comme à present il y a longtems que je n’ai plus pu faire des courses dans ces environs, je ne sais pas jusqu’où on soit parvenu ni quel ait été le resultat de ces entreprises.
Vous comprenez que l’impression de mon ouvrageXXI a souffert un retard très notable, ce qui est d’autant plus facheux qu’avant ma maladie elle avoit déja été retardée par manque de papier à l’imprimerie, de façon qu’au lieu d’être à la moitié, comme elle auroit pu être, ce qui se trouve imprimé n’est qu’environ une quatrieme partie du total, et la foiblesse de mes yeux m’empechera encore pour quelque tems de me prêter à la correction.
Heureusement avant de tomber malade j’avois rammassé un nombre suffisant de livres pour la Bibliotheque de KielXXII, pour en remplir une caisse qui dernierement a été expediée à Livourne par M. RomeroXXIII, addressée à M. le Consul UlrichXXIV, auprès duquel je Vous prie de Vos bons offices afin qu’il cherche de l’envoyer à Hambourg au plutôt possible. Je desire beaucoup de donner à ces Messieurs des preuves de mon zele pour la bibliotheque, comme en verité je n’ai épargné aucune fatigue pour retrouver les livres qu’ils desiroient, et j’ai eu le bonheur d’en procurer à un prix assez raisonnable plusieurs que je ne m’attendois pas de trouver ici.
Je viens de recevoir par un ordre de Mss. les directeurs de la Banque d’AltonaXXV le second trimestre des 500 écus Danois qu’on m’a accordés de la caisse du Roi, sans être encore bien instruit touchant la personne qui me les envoit. Car jusqu’à present je n’ai encore aucune reponse de l’ami auquel j’en avois donné la commission, ce qui m’empeche d’arranger l’affaire pour l’avenir, en lui donnant une commission plus ample.
Du Curateur C. de ReventlowXXVI j’ai eu une lettre où il me fait part formellement de la dilationXXVII qui m’a été concedée jusqu’au printems prochain: or je repose sur Vous pour en obtenir la prolongation. Nous concerterons cela lorsque Vous serez à Rome. Je sais que Vous voulez très serieusement mon bien, et tous m’assurent que Vous pouvez beaucoup, comme Votre beaufrereXXVIII peut tout. J’espere aussi de gagner M. de HauchXXIX.
Vous connoissez sans doute le Comte de MoltkeXXX qui se trouve à Florence dans l’intention de venir à Rome, et dont on me dit un monde de bien.
Dois-je me flater de recevoir quelques lignes de Vous quand de nouveau Vous ecrirez à M. de Humboldt? Je ne Vous repete plus que Vos lettres sont la chose qui le plus m’encourage dans la situation vacillante de mes affaires. Je sais bien qu’à la campagne on est peu porté à écrire des lettres, surtout lorsqu’on se trouve avec un objet cheri, dont la santé reclame notre attention; mais une couple de lignes suffisent pour me rassurer de la continuation de Votre bienveillance.
Le bruit de mon livre CoptiqueXXXI a éveillé un savant DanoisXXXII que j’ai connu ici et qui déja longtems meditoit un ouvrage sur certains manuscrits en cette langue. Il m’a écrit en me communiquant son plan et me demandant si nous pouvions venir en collision, ce qui n’est pas le cas. Tout au contraire la chose m’a fait du plaisir, puisque cela doit contribuer à exciter d’avantage l’attention de nos compatriotes et à donner un air d’importance à l’entreprise.
Agréez, Monsieur, la sincerité de mon attachement et des voeux que je fais pour tout ce qui Vous interesse.
G. Zoëga
Dette brev er afskrevet fra Andreasen & Ascani, op. cit.
Jason med det gyldne skind, Tidligst 19. marts 1803 - 1828, inv.nr. A822 | |
Briseis føres væk fra Achilleus af Agamemnons herolder, 1803, inv.nr. A490 |
Last updated 16.11.2020
Dette brev kendes p.t. ikke.
Dvs. den italienske kardinal Stefano Borgia, der var leder af den pavelige institution, Collegio di Propaganda Fide, hvor Zoëga var ansat.
Dette brev kendes p.t. ikke.
Dvs. den tyske læge Heinrich Kohlrausch, der også var læge for familien von Humboldt, som det fremgår af det følgende.
Albano Laziale ved Albanerbjergene syd-øst for Rom.
Dvs. den tyske storhertug Georg Friedrich Karl Joseph von Mecklenburg-Strelitz (1779-1860).
Jacqueline og Herman Schubart undgik altså Rom og opholdt sig stadig uden for Livorno på deres sommerresidens Montenero, der fungerede som et samlingssted i 1800-tallets begyndelse.
Dvs. baronesse Jacqueline Schubart.
Dvs. Wilhelm von Humboldt.
Dvs. Alexander August Ferdinand Carl Wilhelm von Humboldt (1894-1803).
Dvs. Theodor Emil Eduard von Humboldt (1797-1871).
Humboldts tyske husassistent er p.t. uidentificeret.
Dvs. Caroline von Humboldt.
Dvs. Humboldt-parrets tre døtre, Caroline Wilhelmine Marie, Aurora Raphaela Adelheid og Gabriele Mathilde Eleonore Constanze.
Det omtalte brev fra Schubart til Humboldt kendes p.t. ikke.
For flere dokumenter om Thorvaldsens sygdom 1803-1804, se det dertilhørende emne.
Dvs. lermodellen til Jason med det gyldne skind, A822, som Thorvaldsen på daværende tidspunkt var i færd med at arbejde på, jf. også artiklen Jason og Hopes bestilling.
Briseis og Achilleus, 1803, A490, der forestiller Agamemnons sendebud tage Briseïs bort fra Achilleus, som ses længst til venstre.
Dvs. Septimius Severus-buen ved Forum Romanum, hvor man i 1803 foretog udgravninger under ledelse af arkæologen Carlo Fea.
Dvs. kejser Titus’ termer på Oppiushøjen i Rom.
Zoëgas katalog over kardinal Borgias koptiske manuskripter, Catalogus codicum Copticorummanu scriptorum, qui in Museo Borgiano Velitris adservantur, der udkom posthumt i 1810. På dette tidspunkt havde man altså kun trykt størstedelen af den første af tre dele af Zoëgas katalog, dvs. størstedelen af kataloget over de koptiske kodekser skrevet på dialekten bohairisk (Codices Memphitici).
Zoëga var i april 1802 blevet udnævnt til professor i arkæologi og overbibliotekar ved universitetet i Kiel.
Dvs. speditør Gio. Bat. Romero.
Den danske konsul i Livorno J.C. Ulrich, der også hjalp Thorvaldsen med forsendelser.
Det kongelige danske bankkontor i Altona. Overførslen af penge fra København til Rom gik via Altona og Livorno sandsynligvis fordi, man kunne undgå kurstab ved at veksle til valutaen hamburger banco, se mere herom i Møntenheder og evt. Veksler.
Dvs. den danske greve Christian Ditlev Reventlow.
Der er sandsynligvis tale om forlængelsen af et rejsestipendium, som Zoëga har modtaget af den statslige fond Fonden ad usus publicos, hvor Christian Ditlev Rewentlow var meddirektør. Fonden støttede også Thorvaldsen det følgende år, jf. brevet af 6.3.1804.
Schubarts svoger, den danske greve Heinrich Ernst Schimmelmann.
Dvs. den danske overhofmarskal A.W. Hauch.
Dvs. den danske greve Adam Gottlob Detlef Moltke, der rigtignok ankom til Rom senere samme efterår, hvor han blev indtil maj 1804 med sin kone, Marie Christine (1774-1808), og sønnen Carl.
Zoëgas posthumt udgivne katalog over kardinal Borgias koptiske manuskripter, Catalogus codicum Copticorummanu scriptorum, qui in Museo Borgiano Velitris adservantur, Rom 1810.
Dvs. den danske teolog Wolf Frederik Engelbreth (1771-1862), som under Zoëgas vejledning ligeledes havde foretaget manuskriptstudier i kardinal Borgias bibliotek.