Mon Cher Papa.
Comme j’ai eu hier, la consolation d’avoir des nouvelles satisfaisantes sur votre santé et votre bon voyage par une lettre de la famille avec laquelle vous êtes parti, qui a écrit à Rome, je m’empresse de vous en exprimer ma joie, et de vous prier de m’honorer d’une de vos lettres, que je recevrai avec beaucoup de plaisir. Je prie Dieu pour vous, afin qu’il vous accorde la continuation d’un heureux voyage, et d’une bonne santé, que je vous souhaite vivement. Maman et moi desirons ardemment votre prompt retour en Italie: Soyez bien persuadé, que votre absence m’est sensible et difficile à supporter: il me tarde de vous revoir, et le temps que j’ai à passer loin de vous, me paraîtra un Siècle. De grace Mon cher papa, accelerez vos affaires autant qu’il vous sera possible, pour que j’ai bientôt le bonheur de vous embrasser et de vous donner des nouvelles marques de mon respectueux attachement. Maman qui vous fait ses complimens, est aussi impatiente que moi, de recevoir de vos nouvelles: Elle se porte bien ainsique moi. Adieu mon cher papa, jouissez toujours d’une santé parfaite et assurez vous de mes sentimens invariables de vénération avec lesquels j’ai l’honneur d’être
Votre tendre et affectionnée fille | |
St. D. Ce 5. Fevrier 1830. | Elise Thorwaldsen |