Londres ce 18 Avril 1825.
Vous m’avez permis bien cher et respectable Mr. Thorwaldsen de Vous écrire de Londres et je n’en profite que 3 Semaines après mon arrivée ici, car mes nombreuses occupations qui ne m’empêchent jamais de penser à mes amis, me prennent tous mon tems et ne me permettent pas quelquefois de leur prouver combien je m’occupe d’eux. J’ai écrit à Mme. Martinetti que j’avois chargée de bien de choses pour vous, mais on me dit ici, qu’elle a fait une maladie mortelle, ce qui m’inquiète vivement. – Si Vous vouliez me faire le vrai plaisir, de m’écrire quelques mots et de me dire aussi quelques lignes sur cette excellente et belle personne je Vs. en serai vivement reconnoissante. J’ai le bonheur de recevoir des nouvelles satisfaisantes de toute ma famille, et quoique éloignée et séparée de tout ce que j’aime au monde, je patiente et emploie mon tems de mon mieux. – J’espère que mon séjour ici me sera avantageux et malgré le Ciel rembruni de l’Angleterre je le chérirai si ce pays contribu a assurer quelque existence à ma petite famille. – Je pense et Soupire bien des fois à cette belle Italie que je voudrois revoir avant de mourir. – Vous y retrouver en santé bonne et florissante est un des voeux que forme Votre sincère et devouée admiratrice. Agréez cher Mr. Thorwaldsen les tendres complimens de [Ca]simira de Stanilas et [de] miens. –
M. Szymanowska