Londres le 9. Fevrier 1830
Mon cher Monsieur,
J’aurais dû répondre à votre lettre lorsque Mr. Barker eût la complaisance de m’apporter le Cellier, mais j’ai voulû attendre le moment d’avoir quelque sujet d’affaires à vous écrire.
Les Commissaires qui ont entrepris de faire élever une Statue en monument a Lord Byron, ont engagé Mr. Thorwaldsen à éxécuter cet ouvrage, et le prix à lui payer est de Mille Livres Sterling. Mr. Thorwaldsen a démandé que l’argent fût mis dans votre maison, de sorte que il puisse i en prevaloir dans le progrès de son travail. C’est pourquoi les Commissaires m’ont démandé de mettre la somme de Mille Livres Str dans votre Banque, avec instruction d’accorder a Mr. Thorwaldsen le pouvoir de tirer cette somme de tems en tems, et comme il se pratique dans des semblales circonstances. Nos plus grands Artistes en général recoivent la moitié de leur rémunération au commencement du travail et l’autre moitié à son terme. Les Commissaires vous seront bien reconnoissants de combiner un arrangement qui soit satisfaisant aux souscripteurs pour les quels ils agissent, et qui soit agréable a Mr. Thorwaldsen. Il serait convenable, que vous nous fassiez connoître lorsque ce Monsieur disposera de quelque somme, afin que nous puissons avoir les preuves nécessaires a produire aux souscripteurs suivant leurs désirs. En attendant vous aurez la complaisance de faire en maniere que ces précautions ne soient pas connuës par Mr. Thorwaldsen pour ne pas le dégoûter puisqu’il s’est comporté envers nous d’une maniere fort propre et désintéressée. Messrs. Ransom metront l’argent à votre disposition dans l’espace de deux jours. Je vous prie de presenter mes respects à Mr. votre Pere. Lady Julia fait ses compliments, et je suis
Mon cher Monsieur
Vre très obligé
/signé/ John C Hobhouse