de Notre Maison Royale de St. Denys
à Rome, ce 6. 9.bre. 1830.
Monsieur
votre coeur obligeant m’a été si bien manifesté, pour L’honête Mr. Malacria, que je me charge avec plus de confiance d’une seconde demande pour le servir, dans une circonstance particulière. Voici le fait.
Il a, à sa charge, une Soeur douloureusement infirme, pour laquelle il paye 9 Ecus par mois, pour là faire garder et solliciter. il pense, et il est sollicité par Mme. Son Epouse, à la faire reconduire dans son payis, le piémont et à l’y fixer, moyen en 280 piastres une fois payé. votre Bonté, Monsieur, pourroit elle se prèter à L’obliger pour 6 mois, avec intérêt, et au bout des 6 mois, il s’engageroit a vous remettre ces 280 piastre ? votre obligeance le dégrêveroit pour toujours de 9 piastres par mois, ce qui est un grand poid pour un père, déja chargé de 6 enfans, à qui il faut donner une Education
sortable ? S’il est en votre pouvoir, Monsieur, je ne doute pas, que Mme. Malacria n’obtienne cette faveur, et je me tiendrois obligée comme pour moi même. Mme. Malacria chargée de la présente aura L’honneur de vous exprimer plus énergiquement sa reconnoissance, celle de Mr. Son Mari, la mienne; que je ne le ferois moi-même.
Recevez avec indulgence, je vous prie, mes sentimens de respect et de la plus haute estime avec lesquels, j’ai L’honneur d’être
Monsieur
votre très humble et très
Obéissante Servante
Patrizia Baudemont
Supre