Cher et Illustre Collègue!
Je ne veux pas laisser partir un de mes amis pour Rome sans le charger d’un petit mot de souvenir pour Vous. Je ne sais si Mr. Brodobski que j’avais chargé d’une semblable commission l’aura remplie. Je l’avais prié, non seulement d’une lettre pour Vous, mais aussi de deux autres pour M.Ms. Boguet et Lemoyne n’ayant reçu aucune réponse d’une part et des reproches de Lemoyne sur mon silence j’ai lieu de croire que mon commissionnaire aura perdu mon paquet car je sais qu’il est arrivé à Rome il y a plus de six mois du cette telle chose qui soit arrivée.
Je suis certain que Vous n’aurez jamais douté un instant qu’il put y avoir négligence de ma part. Les sentiments de respect et d’amitié que j’ai pour Votre talent et pour Votre personne Vous sont un sur garant de l’inviolabilité de mon attachement et de ma vénération pour l’un et pour l’autre sans compter toute ma reconnoissance pour Vos bontés pour moi.
Il avait été question dans nos journaux d’un voyage que Vous deviez faire à Paris, jugez de ma joie à une semblable nouvelle! Je Vous ai écrit à cette époque, comme je Vous l’ai dit plus haut, mais le temps s’est passé et je crains bien d’être forcé de renoncer à l’espoir de Vous tenir ici.
Adieu cher et Illustre ami, Si je pouvais Vous être de quelqu’ utilité dans ce pays disposez de moi. Vous ne doutez pas du bonheur que j’éprouverais a Vous donner de nouvelles preuves de mon dévouement.
Tout à Vous et de bien bon coeur
H Vernet.
Paris ce 8 Janvier 1836.