Florence ce 21 Septr.
1822
Mon cher Monsieur
J’avais prié mon fils a son retour de Naples de passer chez vous pour pouvoir me donner quelques renseignemens sur la statue & les autres objets que vous avez en main pour moi: Je le trouve ici ou il est arrivé par mer l’etat de sa santé ne lui ayant pas permis de faire le voyage autrement ce qui l’a privé du plaisir de vous voir – Il me dit cependant qu’il vous a adressé deux lettres sans avoir été assez heureux pour obtenir une reponse ni a l’une ni à l’autre. – Je ne puis que presumer donc que les lettres par quelque malheur ne vous sont jamais parvenues & pour que celleci n’éprouve pas le meme sort je l’adresse à M. Schulteis le priant de vous la remettre en main propre. Je suis ici depuis quelques jours sur mon chemin pour aller à Rome ou j’espere vous retrouver en parfaite santé. J’espere aussi, me rappellant votre promesse faite à Milan de trouver ma Venus finie et prete à se mettre en voyage pour l’Angleterre – nonseulement je m’en flatte par raison de cette promesse mais je fonde aussi mon esperance sur l’amitié que vous m’avez toujours temoigné & que je puis sincerement vous assurer est reciproque entre nous. Un mot de reponse s’il vous plait le plus tot possible adressé chez mon Banquier Donat Orsi & Co, Firenze –
Adieu mon cher Monsieur Croyez je vous prie à la sincerité des sentimens que je vous ai voués
Lucan