Monsieur!
Je prends la liberté de vous envoyer un faible tribût de mon admiration pour vos talens distingues et mon estime pour votre personne. Les traits des hommes illustres appartiennent de droit à la posterité. Il est encourageant de contempler les formes qui décèlent une âme superieure. Il a été pour moi une source abondante de jouissance de m’occuper des votres, non seulement sous le rapport de l’avenir, mais également pour satisfaire les voeux du siècle présent et l’admiration qu’il porte à celui, qui, par la sublimité de son genie est devenu le digne rivale du plus illustre sculpteur poëte du siècle de la gloire des Arts. En devouant ainsi mes momens libres de souffrance a perpetuer vos traits, ainsi que ceux de l’illustre Canova, j’ai satisfais un devoir bien sacré pour mon coeur; j’ai rendu un hommage bien profondement senti de mon admiration particulier, et j’espère avoir contribué quelque chose pour stimuler dans le sein des autres le désir de marcher dans vos traces, et de meriter les mêmes hommages. Agréez je vous prie ce tribût publique que j’offre a votre génie superieure, et daignez croire aux sentiments profonds d’estime que je vous porte.
| Florence le 25 Septre 1823 |
Saunders |
