52 Wimpole St London. Le 5 Juin 1828
Il y’a si long temps mon cher Monsieur depuis que j’ai eu le plaisir de vous voir, que je m’avais cru presque oublié de vous, si la lettre que je viens de recevoir de notre ami reciproque Monsieur Baillie, ne m’avait pas fait croire, que l’amitié que vous aviez eu la bonté de lui temoigner pour mon feu père, pouvait exister en partie à l’egard de son fils. – Apres la mort de mon père, je vous aurai ecrit de suite relativement aux statues & – pour l’execution desquelles vous etiez d’acord avec lui; mais ayant appris que vous etiez extremement ocupé et toujour esperant de pouvoir bientot passer un hiver en Italie – je n’ai pas voulu vous donner la peine d’un correspondance. Enfin j’avais deja fait tous mes arrangements pour la voyage à Rome, quand j’ai recu il y’a quelque jours la lettre de M. Baillie me donnant de vos nouvelles. Cette lettre m’a donné un grand plaisir et à beaucoup augmenté le vif desir que je posedai de vous revoir et d’arranger l’affaire de mon père – Je conte de partir d’Angleterre dans les premiers jours de Juillet de passer l’été en Suisse & l’hiver en Italie – je ne doute pas de me trouver à Rome avant Noel. Ainsi Monsieur je remettrai à mon arrivée aupres de vous notre affaire, en vous priant de vous assurer que vous n’aurez pas occasion de vous plaindre de moi, et de croire que je suis toujours comme autrefois –
Votre Devoué ami & serviteur
Ed[wa]rd Divett